L'histoire se passe dans une province russe très éloignée de la capitale ; c’est là que des petits notables, sous la bénédiction du gouverneur, utilisent leurs charges publiques pour les mettre au service d’eux-mêmes. 

La nouvelle de l’arrivée d’un Revizor (un inspecteur du tsar) incognito fait trembler les fondations de leur organisation. 

Ils resserrent donc les rangs pour affronter l’ennemi commun. Mais, au milieu de leurs rangs, il y a déjà le pire de tous les ennemis : la peur. 

C’est à ce moment-là qu’un « étranger » vient s’installer dans la seule auberge de la ville. Remarquez : cet « étranger » est tout de même russe, mais vous savez comment c’est dans les petits villages… c’est un russe, oui, mais pas un russe de chez nous !

Panique à bord, alors qu’il n’y a pas de quoi, « l’étranger » n’étant qu’un petit fonctionnaire, quelque peu débauché et sans un sou, en transit dans le village. Peu importe : il sera bombardé Revizor. De cette place d’honneur inespérée il dirigera, dans un « crescendo » époustouflant, la danse des pots-de-vin qui tomberont dans ses mains trouées et cueillera, en passant, les grâces de la femme et de la fille du gouverneur.

Malgré l’influence russe, le spectacle se déroulera sous les masques de la Commedia dell’Arte.